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Xavier Moehr

xavier moehr - art génétique - artiste

CRÉATION

EXONS

1994-2005

Séquences "utiles" de l'ADN

Einstein le prédisait : “La déflagration atomique aujourd’hui si petite soit elle (avec un grand nombre de victime supérieure ou égale à un Hiroshima, un tsunami, un holocauste, une pandémie.) Le monde souffrirait peu d’un tel cataclysme, quelques dizaines de millions de morts tout au plus.
Le risque réel est la dénucléarisation de toutes espèces vivantes”. Tout espoir de reproduction naturel serait vain.
La connaissance du clonage permettrait-elle de suppléer au phénomène ? Plus encore, formuler, exprimer ex-nihilo le processus du vivant serait la solution virtuelle pour recréer l’entropie.

Exon bleu de Xavier Moehr - art génétique

Exons est un essai ( très subjectif ) d’analyse et de traduction du langage génétique. La réalisation d’un programme  d’écriture automatique visuelle basé sur la chimie des acides aminés. Cette vidéo débouchera sur plusieurs peintures, sculptures et installations.
J’ai écris; l’ordinateur, après neuf mois de gestation et 440 acides aminés plus tard, engendre  3’35 minutes d’image.
L’humanité virtuelle n’existe toujours pas. La réalité virtuelle ? Oui !  Mais ne l’a t-elle pas toujours été depuis l’apparition du texte et de l’image ?

Tirage Exon- art génétique - xavier moehr
“Exon“
Mer - tirage - xavier moehr - art génétique
“Mer“
xavier moehr - art génétique - art contemporain - tirage
“Fluidité“
art génétique - xavier moehr
“Prothèse neuronale“

BIG BANG

Parmi les 440 acides aminés du gène constituant « Exons », il manque les 22 dernières images. L’ordinateur n’a pu les calculer.
Bien entendu le programme que j’ai conçu pouvait perpétuer à l’infini le processus, ou écrire l’entité du génome humain (mais à l’époque il n’était pas encore séquencé) ou utiliser les 22 acides aminés alphanumériques pour créer une poésie sonore, visuelle, aléatoire et éternelle (réalisable aujourd’hui en temps réel).
Mais il faut une fin à un film en l’occurrence à un gène. J’ai donc déterminé que l’ensemble des 440 acides aminés se regrouperaient au même point – temps. Telle une fusion nucléaire.
Le caractère des bases (A.T.C.G) étant selon, hydrophile, hydrophobe, basique, acide. Cela est matériellement impossible. Pourtant là nous somme dans « le virtuel », dans la simulation et de surcroît chaque acide aminé est calculé par sa propre « caméra ».
L’ordinateur est conçu pour respecter le réel matériel. 0 ou 1, exister ou non exister.
En bases quatre, « l’erreur » est possible. 0.1.2.3. Permettent des mixités, des vibrations, de la vie quoi ! (Ce faisant le programme d’”Exon” est un prototype de la virtualité). Aussi l’ordinateur ne peut calculer le BIG-BANG, il s’y approche à cent ou deux cent mille ans du temps zéro. Alors il n’existe pas, parce que non prouvé ou il existe et alors ! :
Albert Jacquard, humoristique humain, nous dit :  «Le temps a commencé avec le big-bang : avant cela, il n’y avait pas d’avant. Cette jolie phrase est complètement stupide, mais on ne peut pas faire mieux ! ».
Alors le BIG-BANG existe (en tant que preuve d’une unicité divine ?). Il y en aurait par conséquent plusieurs…
Et rêvons alors des multitudes d’univers, des BIG-BANGS cycliques, aléatoires, hélicoïdaux…
Et Albert Jacquard de répéter : «Il n’est certainement pas trop tard pour réagir».