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Xavier Moehr

REFLEXION

DE L'ANALOGÈNE

1980

L’anal quand il fut logique, il eût été pratique. Nous sommes passés au numérique ; simple base binaire ; perte de temps…  Usage de mémoires phénoménales aidée par la technologie aujourd’hui, qui bénéficie de cette puissance, alimentée par la vitesse exponentielle du système vibratoire.
Cela fonctionne  et permet donc de réguler la partouse mondiale que l’on nomme «communicare» (l’embrassement en commun)… Certes déjà depuis longtemps, de l’anal au codage de 22 phonèmes, nous avons donc déduit un code binaire dont on multiplie le nombre de bits.  Afin d’augmenter cette fameuse vitesse exponentielle de la  connectique («du rhizome mondial»).
Le code, celui de la vie, le vrai, le génétique, qui vient depuis peu  nous parler,   n’est pas seulement celui qui crée la vie, mais la base  même du principe de la virtualité. L’ADN  n’est pas seulement Zéro ou Un, les quatre bases Admine, Thymine, Cytosine et Guamine, comme les vocables, parmi les soixante-quatre possibilités,   n’utilise que vingt-deux phonèmes plus trois points; virgule, point d’exclamation, stop.
Évidemment il s’agit là du code de la virtualité et non d’un monde  «virtuel». Ce virtuel s’apparente seulement à transposer nos états d’inhérence dans un monde secondaire… La virtualité, elle féminine, celle générée par le code génétique, produit par des un des non, des oui-non, des non-non, des oui-oui , c’est-à-dire : des ou, des et, des avec, et des sans, est la réelle gestion du vivant.
Il ne s’agit pas ”de manipulation”. Depuis toujours, nous avons été créés, et créons des êtres génétiquement modifiés.
Mais tout simplement le langage qui nous vient, grâce aux vies, au vit, aux vit(e)s. C’est l’écriture qui nous engendre et cette vitesse exponentielle va nous permettre de l’écrire, la réécrire, afin de pouvoir nous sauver de notre propre dénucléarisation fatale.
Il n’y a pas d’éthique, il n’y a que les tics qui grattent la conscience de ceux dont les tics imaginent l’avenir.
Cette virtualité connue depuis si longtemps, mais dont on a pris connaissance depuis si peu de temps, des anciens depuis le caducée et le quartz, «seule pierre végétale possédant l’ADN».
Écoutez l’ADN, écoutez chaque noyau des cellules se lire, cette énergie vitale, qui non seulement vous chauffe, mais qu’il est si bon d’écouter.
Après Hiroshima, mon Amour, Nagasaki ne nous  a toujours pas enseigné cette fatale dénucléarisation, de notre système de procréation. S’il se devait, il ne s’agirait pas de clonage, il s’agirait juste de se reconstituer nos propres acides après sa dénucléarisation. Écrivons nous. Pour l’instant nous nous lisons. Bientôt nous nous  écrirons… Et l’ordinateur pour nous.
Nous nous écrirons. Nous nous écririons, nous nous codifions, enfin nous nous réécrirons… Peut-être aussi écrirons-nous.
Concert de musique courante. Courant comme l’eau courante, le courant électrique, les sons qui courent toujours. Inaudible comme la copie ADN/ARN. Comme le flux des réseaux numériques, des ondes satellitaires.
Cette musique est issue de tout le système vibratoire. Captée, non jouée, simplement écoutée.
Le balbutiement de la parole de l’enfant comme celle des étoiles.
L’audible de la vie courante.